Du 20 au 23 juillet 2020, la communauté bahá’íe de la cité de Kakenge et ses environs, à environ 220 km de Kananga a été sensibilisée sur l’importance pour tous les membres de la communauté de participer aux élections bahá’íes.
La veille déjà, une réunion préparatoire avait été tenue avec les différentes institutions chargées de gérer au quotidien les affaires de la communauté bahá’íe dans les différentes localités, les Assemblées spirituelles locales, et autres intervenants pour partager la vision et s’accorder sur les objectifs poursuivis et les moyens de les atteindre.
Au cours de cette période particulièrement marquée par la crise sanitaire, les protagonistes ont saisi l’occasion pour analyser la réalité de leur communauté pour identifier les opportunités d’action qui se présentent. Il ressort de cette rencontre préliminaire que les familles ont joué un rôle de premier ordre pendant cette période de crise sanitaire. Les activités de construction communautaire ainsi que les différentes célébrations et commémorations bahá’íes se sont déroulées essentiellement au sein des familles. Ce modèle de croissance partant des familles s’est facilement exporté auprès des voisins qui se sont connecté au modèle de vie communautaire et d’y participer activement et apporter leur contribution matériel et financière pour pérenniser ce mode vie qui favorise l’épanouissement de chacun. Les dirigeants locaux de leur part ne sont pas restés insensibles. Voyant les efforts déployés par leurs sujets, ils s’impliquent de plus en plus dans les initiatives permettant ainsi de fédérer les différentes tendances pour atteindre l’unité de vision tant chérie de tous.
Tous ces développements dans la dynamique de progression de la communauté nécessitent des réajustements dans le fonctionnement des institutions bahá’íes qui sont établies chaque année à différents échelons à travers les élections. Pour cela il faudra renforcer la conscience des croyants et équiper les institutions pour les rendre capable de sensibiliser les individus et donner une nouvelle impulsion au développement dans leurs contrées.
Pour ce qui est des élections bahá’íes, elles constituent un processus unique qui investit chaque croyant non seulement de sa responsabilité de remplir son devoir sacré envers sa communauté religieuse, mais aussi de l’opportunité de contribuer à l’amélioration et à l’unité de la communauté dans son ensemble. Les élections bahá’íes sont différentes. Elles peuvent contribuer à unir les communautés et à rapprocher les gens à travers leurs efforts vers un objectif commun.
Elles se déroulent dans une atmosphère spirituelle conviviale et raffinée, sans candidature ni propagande. Le vote se fait en silence dans un apaisement total. Loin de ressembler aux élections politisées, les électeurs bahá’ís accomplissent leur devoir consciencieusement « sans la moindre trace de passion ni de préjugé ».
Les bahá’íes n’ont pas de clergé. Ils considèrent leurs élections comme un devoir spirituel vital mais aussi comme une question de conscience personnelle. L’autorité dans leur foi découle directement des écrits bahá’ís eux-mêmes et est représentée par des institutions démocratiquement élues.
Les qualités uniques et purement démocratiques de l’élection bahá’íe permettent de réunir les amis et les membres de la communauté afin qu’ils puissent ensemble accomplir leur devoir sacré dans un espace commun. Ils prient, réfléchissent et élisent les membres les plus qualifiés sans chercher à influencer l’opinion des autres. A l’opposé d’autres types d’élections controversées dans la sphère publique, les élections bahá’íes permettent de choisir discrètement et soigneusement ceux qui serviront de manière désintéressée toute la communauté.
Au vu des enjeux à venir, pas seulement dans la cité de Kakenge et ses environs, mais à travers tout le pays, il s’avère nécessaire que tous les croyants puissent davantage s’impliquer dans le processus électoral, s’approprier cet outil qui permettra de donner une nouvelle direction aux efforts déployés par toutes les forces de la communauté et embarquer la société dans une nouvelle étape de son évolution à travers une participation universelle.
Et monsieur Alphonse Katukonki, l’un des animateurs des activités organisées à Kakenge de renchérir : « Nous avons essayé de toucher la conscience des amis par rapport à cette question fondamentale pour le fonctionnement des communautés et institutions bahá’íes. Ensemble, nous avons examiné la situation, identifié les défis et discuté sur les différentes issues possibles. Nous avons senti les amis particulièrement motivés pour participer aux échéances électorales après avoir compris qu’elles constituent le socle du renouvellement de notre société »