Dans le quartier CPA LUBOBO, Commune de Mont-Ngafula, dans la ville de Kinshasa, la crise sanitaire avec la restriction des déplacements et des contacts qu’elle impose ne sont pas venus à bout des efforts de ses habitants de se réunir pour prier ensemble ; une activité qui est devenue une habitude depuis plus de deux ans dans ce quartier..

Comment continuer à collaborer pour améliorer le bien-être de notre communauté malgré cette situation de crise?

 Cette préoccupation a été au centre des échanges entre membres de ce quartier en vue de trouver les moyens de maintenir en action l’esprit de leurs activités d’éducation implantées dans le quartier tout en respectant les nouvelles mesures de distanciation sociale et les gestes barrières préconisées par les autorités administratives et sanitaires.

De la consultation a jailli une lumière.«la nécessité de prier ensemble a été exprimée en consultation par l’ensemble des acteurs. Les parents qui représentent une dizaine de famille ont témoigné qu’avec la fermeture des églises comme lieu de rassemblement, il n’y a plus de culte pour aller à la prière. Cela crée un sentiment de confusion. Alors ils ont exprimé la volonté d’utiliser le dimanche pour créer une nouvelle réunion de prières dans le quartier en plus des trois autres qui existent déjà pour d’autres jours de la semaine ».

Cette réunion, à la différence des celles tenues précédemment dans le quartier, sera une réunion rotative entre la dizaine de familles pour avoir un nouvel espace d’accueil chaque dimanche. La rotation permet l’implication de chaque famille dans le processus spirituel, tout en limitant pour chaque réunion le nombre des participants, en exigeant le mètre de distance nécessaire entre les participants et en mettant en pratique les gestes barrières.

Le dimanche 29 mars 2020 a eu lieu cette première réunion de prière. Après les prières, les participants ont approfondi leur compréhension des écrits saints tirés de la Bible et des Écrits Bahá’ís traitant des « Épreuves et difficultés ». Éclairés par les écrits, les participants ont partagé la lecture de leur réalité. «Nous devons tout faire pour continuer à apprendre ensemble, a dit l’un des participants. La réponse à nos défis est davantage une réponse spirituelle que matérielle. Nous avons besoin de la force de l’unité et de l’espoir pour arriver à influencer les leaders afin qu’un vrai déclic se produise à leur niveau. Dans ce monde, on a mis trop d’emphase sur le matérialisme, nous devons rééquilibrer les choses..».

Parmi les objectifs que poursuivent les activités implantées dans ce quartier depuis plus de deux années par les bahá’ís et les autres protagonistes habitant le quartier, il y a le souci de répondre aux besoins d’éducation (morale, spirituelle et intellectuelle) dès le plus jeune âge afin d’inspirer naturellement le goût de l’apprentissage en action de manière continue et encourager un mode de vie tourné vers le service à la communauté.
 
Dans tous les quartiers ou les villages de la RDC qui se trouvent à l’avant-garde de ce processus de développement communautaire et où de nombreux apprentissages ont été acquis depuis bientôt deux décennies, cette nécessité d’apprendre devient un choix de vie naturel au fur et à mesure que les individus, la communauté et les institutions voient combien les actes de service accomplis, le soutien mutuel et la coopération sont bénéfiques pour ouvrir la voie et transformer les défis en nouvelles opportunités.
 
En quelque sorte, un chemin essentiel pour contribuer à l’unité spirituelle, au bien-être individuel et collectif.
 
 
Réunion de prière au Quartier CPA.

"La nécessité de prier ensemble a été exprimée en consultation par l’ensemble des acteurs..."

Dans la stricte observance de la distanciation sociale.

"Nous avons besoin de la force de l’unité et de l’espoir pour arriver à influencer les leaders afin qu’un vrai déclic se produise à leur niveau."