Une Convention nationale au cœur de l’unité
Du 25 au 27 avril 2025, la communauté bahá’íe de la République Démocratique du Congo s’est réunie pour célébrer sa 47ᵉ Convention nationale, dans un cadre emblématique : le site majestueux de la Maison d’adoration nationale, située dans la commune verdoyante de N’Sele à Kinshasa.
Plus de 50 délégués, élus dans les différentes unités électorales du pays, se sont rassemblés pour accomplir leur responsabilité sacrée : élire les neuf membres de l’Assemblée Spirituelle Nationale — l’institution qui guide et anime les efforts de la communauté à l’échelle nationale.
Un processus électoral unique dans un esprit de service
À la différence des pratiques électorales courantes, les élections bahá’íes se déroulent sans candidature ni propagande. Les délégués votent à bulletin secret, après prière et méditation, choisissant librement ceux qui manifestent les qualités essentielles : moralité, compétence et désir sincère de servir l’humanité.
Sous un ciel éclatant, au parfum du Festival de Ridván, chaque délégué a, dans une atmosphère de recueillement, inscrit les neuf noms qu’il estimait porter la lumière de la foi, de la sagesse et du dévouement.
« Pas de promesses, pas de slogans : uniquement l’appel intérieur du service, dans une communion d’âmes déterminées à bâtir un monde meilleur », témoigne un des participants à la convention.
Résultats de l’élection de l’Assemblée Spirituelle Nationale de la RDC
À l’issue du scrutin, les résultats ont été annoncés en début de soirée. Voici les neuf élus qui auront la noble tâche de conduire la communauté pour l’année à venir :
Maître Lavoisier Mutombo Tshiongo — 55 voix sur 57
M. Justin Kamwanya Kalemuna (Lem’s) — 50 voix sur 57
Mme Madeleine Lutshaka Ntumba — 45 voix sur 57
Mme Clémentine Biongo — 38 voix sur 57
M. Nkulu Tomene Tutu — 36 voix sur 57
M. Alex Kabeya Kankolongo — 35 voix sur 57
M. Joseph Luonga Luengo — 32 voix sur 57
M. Samuel Beya Katukamanyi — 31 voix sur 57
M. Stanislas Bope Mbantshi (Botas) — 29 voix sur 57
Après la proclamation, dans une atmosphère paisible, l’assemblée s’est dirigée vers la Maison d’adoration nationale pour offrir des prières spéciales en l’honneur de l’institution nouvellement formée.
Organiser la Convention sur le site de la Maison d’adoration nationale donnait une dimension spirituelle renforcée à cette élection. Ce lieu sacré, symbole d’unité de l’humanité et de service à tous les peuples, rappelle l’ambition profonde de la communauté : contribuer à l’émergence d’une civilisation spirituelle renouvelée.
Sous la conduite de cette nouvelle Assemblée, nourrie par les réalités locales et inspirée par l’esprit de Ridván, la communauté bahá’íe de la RDC s’engage dans une nouvelle étape de son parcours. L’objectif : élargir l’impact social, renforcer la cohésion communautaire et promouvoir les principes d’unité, de justice et de paix, pierre par pierre, cœur par cœur.
Consultation et planification pour la transformation sociale
Au-delà de l’élection, la Convention fut aussi un espace de consultation intense entre les délégués et les membres nouvellement élus. Ensemble, ils ont réfléchi aux suggestions communautaires pour dynamiser le processus de transformation sociale engagé à travers la RDC :
Renforcement des programmes éducatifs pour développer les capacités spirituelles et intellectuelles des jeunes et des adultes.
Accompagnement de projets communautaires dans les quartiers, villages et villes.
Extension des activités de service dans toutes les régions, même les plus éloignées.
Cette consultation collective s’inscrit dans un mouvement global, encouragé par la Maison Universelle de Justice, l’organe suprême de la Foi bahá’íe, pour stimuler une croissance organique, fondée sur l’apprentissage, la coopérationet l’action collective.
Une aube nouvelle pour la RDC
À travers cette élection spirituelle et ce processus de consultation, la communauté bahá’íe de la RDC accorde une attention particulière à l’évolution et au développement de ses structures et processus administratifs, dans le double objectif d’accroître l’efficacité avec laquelle elle gère ses propres affaires, et de contribuer de manière significative à l’émergence d’un nouvel ordre social révolutionnaire.